[lectricuture] Regarde-les
Sur la place la nuit deux corps enlacés pour l’éternité un instant ce qui ce jour là importe peu ces deux corps convoquent l’éternité hic et nunc se jouent du temps quand deux autres corps un peu plus loin liés par un dialogue cherchent un moyen de rompre avec l’autre de mettre fin à la conversation qui leur pèse à tous les deux quand les deux autres corps ne rêvent que de finir l’un dans l’autre ces deux là rêvent de kilomètres à mettre entre eux, mieux encore, de reprendre l’histoire à zéro et d’en effacer le début quand les deux autres n’en sont qu’aux débuts fiévreux qui font bouillir la sève dans leurs veines quand moi paisible je passe près d’eux les regardant en ne pensant, me disant que peut-être bientôt ces eux corps enlacés seront à place de l’autre, peut-être, ne pensant qu’à mon but prochain, un rendez-vous, une obligation.