Dans le noir la fenêtre créée des ombres, la caverne, Platon, nous sommes constamment aux prises avec les ombres du monde tel qu’il se déroule hors de notre prise quand nous essayons d’accrocher quelques bribes pour comprendre. Fugace, une silhouette…
Les défenses sont naturelles, parfois.
La ville brutale conquiert les espaces naturels. Elle s’offre des percées insensées dans les taillis les arbres et les bosquets, plante ses bâtiments à qui mieux mieux au bon vouloir des urbanistes qui attendent d’autres espaces à ordonner, ces espaces…
Ainsi des flots extraits l’homme réitère sans conscience ce qui fit nos débuts sur la terre émergée. Un pied devant l’autre, délaissant la gravité atténuée par les calculs d’Archimède, la résistance particulière du poids du liquide sur les cuisses quand…
Qui se dessine dans le cœur de la pierre. Ouvre des chemins inédits dans l’indicible. Laisse le monde entrer au plus profond de son essence. Le cœur des rochers bat plus qu’on croît.
Un bleu d’hiver, glacial, qui se délite sur les vitres embuées, vient rebondir contre le verre à deux doigts de geler, que les nuages viennent chahuter par là, l’obligeant à filer ventre à terre, comme si le froid pouvait courir,…
De A à B. Le B.a.BA. Pour aller d’A à B, il faut marcher. Aujourd’hui nous courrons. Jamais les distances n’ont été aussi courtes à traverser, mais nous courrons, ce A à B et pour les plus ambitieux, vers C…
La nuit trace ces lignes de fuite dans nos espoirs ou nos regrets, lignes pleine de puissance, les nuits nous préparent à franchir les murs de demain, ceux que parfois nous savons dresser nous même sur notre propre chemin.
Toujours au gré des poussières élevées par Duchamp les rêves des hommes bondissent du tout petit au plus géant, engloutissent des gouffres et gobent des montagnes. Quelques herbacées délaissées dans un coin de bois sans visiteurs proposent en un enchevêtrement…
À flirter avec le temps dans nos vies modernes nous sommes parfois contraints de lui laisser gagner la partie en cours, il nous arrache alors aux vivants pour nous plonger dans le sommeil, qu’importe l’endroit, c’est la revanche du temps…